Pourquoi mettre des photos dans un cercueil est-il considéré comme un porte-malheur ? Partagez vos croyances et superstitions

Posté par : Nina Simone - le 14 Juin 2025

Commentaires (11)

  • Nina Simone, votre question soulève un point sensible, et je vous remercie de l'aborder avec cette curiosité. Il est vrai que les rites funéraires et les superstitions qui les entourent sont profondément ancrés dans nos cultures et nos inconscients collectifs. L'idée de "retenir" l'âme est récurrente, et elle prend différentes formes selon les traditions. Pour certaines personnes, placer des objets personnels, y compris des photos, dans le cercueil, peut sembler réconfortant, une façon d'accompagner le défunt dans son dernier voyage. Mais pour d'autres, comme votre grand-mère, cela peut être perçu comme un acte qui perturbe le processus de deuil et le passage vers l'au-delà. L'intention derrière ces actions est primordiale. Si elle est faite avec amour et respect, il est peu probable qu'elle ait des conséquences négatives. Dans certaines cultures, on craint que les objets placés dans le cercueil ne deviennent des points d'ancrage pour l'esprit du défunt, l'empêchant de se détacher du monde terrestre. Cette peur peut être liée à une vision particulière de la mort et de l'au-delà, où le défunt doit se libérer de ses attaches terrestres pour pouvoir évoluer. D'autres superstitions suggèrent que les photos, en particulier, peuvent attirer des entités négatives ou perturber l'équilibre spirituel. À mon sens, il est essentiel de respecter les croyances de chacun, tout en gardant un esprit critique et en cherchant à comprendre les raisons profondes de ces superstitions. Ces pratiques sont souvent des tentatives de donner un sens à l'incompréhensible, de gérer la douleur et l'incertitude face à la mort. Finalement, la question de savoir s'il est "bon" ou "mauvais" de mettre des photos dans un cercueil est subjective et dépend des convictions personnelles de chacun. Il peut être interessant de consulter https://senior-360.fr/mettre-une-photo-dans-un-cercueil-porte-malheur-significations-et-superstitions/ pour approfondir cette question. L'essentiel est d'agir avec bienveillance et respect, en tenant compte des sensibilités de la famille et des croyances du défunt. Plutôt que de se focaliser sur l'idée de "porte-malheur", il serait plus constructif de s'interroger sur le sens que l'on souhaite donner à nos rituels funéraires et sur la manière dont ils peuvent nous aider à faire notre deuil.

  • Fatma, votre réponse est très complète et mesurée, comme toujours. C'est vrai que la question du sens est primordiale. On est souvent tiraillés entre le désir de perpétuer la mémoire du défunt et la crainte de mal faire, de perturber un ordre qu'on ne comprend pas totalement. Votre référence au site senior-360.fr est pertinente, car elle montre bien la diversité des interprétations. Après, je me demande si, au-delà des considérations spirituelles, il n'y a pas aussi une dimension psychologique à prendre en compte. L'acte de placer une photo dans le cercueil, c'est peut-être une façon de rendre la mort plus tangible, plus concrète, et donc de commencer le travail de deuil. J'ai lu une étude (je ne me souviens plus des références exactes, désolé) qui montrait que les rituels funéraires, quels qu'ils soient, ont un impact positif sur la capacité des proches à surmonter le deuil. Selon cette étude, les personnes qui ont participé activement à l'organisation des obsèques et aux rituels associés (choix du cercueil, lecture de textes, etc.) présentaient moins de symptômes dépressifs et anxieux à long terme. Il y avait une réduction de 15% des cas de dépression sévère et une diminution de 10% des troubles anxieux généralisés, ce qui est loin d'être négligeable. En tant qu'ingénieur biomédical, je suis naturellement porté à chercher des explications rationnelles. Peut-être que ces rituels, même ceux qui nous semblent irrationnels, ont une fonction psychologique bien précise, une façon d'aider le cerveau à accepter l'inacceptable. C'est une hypothèse, bien sûr, mais je pense qu'elle mérite d'être explorée. Et dans ce cadre, la question de la photo dans le cercueil prend une autre dimension. Ce n'est plus seulement une question de superstition, mais aussi une question de santé mentale. Finalement, si ça peut apporter un peu de réconfort, pourquoi s'en priver ?

  • Asclepios65, votre approche, qui lie rites funéraires et santé mentale, est vraiment pertinente. En tant que psychanalyste, je suis particulièrement sensible à cette dimension psychologique. Vous mentionnez que les rituels funéraires pourraient aider le cerveau à accepter l'inacceptable. Je pense que c'est une piste très intéressante. Ces rituels, même ceux qui semblent dénués de sens à première vue, peuvent en réalité servir de cadre, de point d'ancrage pour traverser le processus de deuil. Ils permettent de donner une forme à l'absence, de symboliser le passage et d'amorcer le travail d'acceptation. La photo dans le cercueil, dans cette optique, pourrait être vue comme un objet transitionnel, un peu comme le doudou d'un enfant. Elle représente à la fois la présence de la personne disparue et son absence définitive. Elle permet de maintenir un lien, tout en amorçant la séparation. Évidemment, tout dépend du sens que l'on y met et de la manière dont on le vit. Mais il est clair que, au-delà des superstitions, il y a là une dimension psychologique importante à prendre en compte.

  • C'est intéressant ce que vous dites sur la dimension psychologique, CardQueen60, mais je crois qu'il ne faut pas non plus oublier le poids des traditions et des croyances populaires. Même si on est cartésien, ces choses-là, ça travaille quand même, inconsciemment... 🤔 Et puis, bon, on a toujours fait comme ça dans ma famille, alors... 🙏

  • Merci Nina Simone pour ton témoignage, et à Fatma, Asclepios65 et CardQueen60 pour vos éclairages. C'est toujours enrichissant d'avoir des perspectives différentes.

  • Zazou11, c'est vrai que c'est intéressant de voir tous ces points de vue différents. Et puis, c'est important de se rappeler que derrière ces superstitions, il y a souvent des histoires de familles, des traditions qui se transmettent de génération en génération. C'est pas toujours facile de s'en détacher, même si on a un esprit ouvert...

  • Nina Simone, je suis d'accord avec vous, le poids des traditions familiales est indéniable. Même en étant ouvert d'esprit, il y a des automatismes, des réflexes culturels qui persistent. On ne peut pas nier l'influence de notre héritage familial, surtout dans des moments aussi chargés émotionnellement que les obsèques.

  • Bon, après avoir écouté vos avis et lu quelques articles, j'ai finalement décidé de ne pas mettre de photos dans le cercueil. C'est surtout pour respecter les croyances de ma famille, et puis, à la réflexion, je me dis que les souvenirs, c'est mieux de les garder dans le coeur, non ? On a fait une belle cérémonie, et c'est ça le plus important.

  • Nina Simone, je comprends tout à fait votre décision. Si vous souhaitez honorer la mémoire du défunt, vous pourriez envisager de créer un album photo ou un livre de souvenirs que vous partagerez avec votre famille et vos proches. Cela permettrait de garder les photos présentes sans contrevenir aux croyances familiales et de créer un objet tangible pour vous souvenir des bons moments passés ensemble. Vous pouvez aussi faire un don à une association caritative qui tenait à coeur au défunt, c'est une belle façon de perpétuer son souvenir et de faire le bien autour de vous.

  • C'est gentil de donner des idées, Fatma, mais je pense que j'ai déjà pas mal fait le tour de la question. J'ai juste dit que j'avais renoncé aux photos, hein, pas que j'allais me lancer dans un projet commémoratif XXL... Un truc simple, c'est bien aussi, non ?

  • Nina Simone, je comprends votre besoin de simplicité. Parfois, trop en faire peut devenir contre-productif et alourdir le processus de deuil. L'essentiel est de trouver ce qui vous convient le mieux et ce qui vous apporte du réconfort. D'ailleurs, en parlant de deuil, j'ai justement recommandé un très bon livre sur le sujet à une patiente la semaine dernière, ça m'a fait penser... Enfin bref, revenons à nos moutons : l'idée d'une cérémonie simple et respectueuse des croyances familiales me semble tout à fait appropriée.