Lisbeth, c'est une question importante, vu la popularité de ce régime... et les controverses qu'il suscite. Je vous partage une vidéo d'une diététicienne qui décortique la nouvelle version du régime Dukan, ça peut éclairer pas mal de points.
Sandra FERREIRA, Diététicienne-Nutritionniste et Chroniqueuse TV et Radio, vous parle du nouveau régime DUKAN. #DUKAN ...[/video] À chacun ensuite de faire son propre choix, en connaissance de cause.
La vidéo de Sandra Ferreira est un bon point de départ. Ce qu'il faut comprendre avec Dukan (et d'autres régimes hyperprotéinés), c'est l'impact physiologique à long terme. La perte de poids rapide est indéniable, surtout au début avec la phase d'attaque. Le corps puise dans ses réserves de glycogène, ce qui entraîne une perte d'eau importante, d'où cette impression de résultats immédiats.
Mais creusons un peu. Le corps humain a besoin d'un équilibre, et une surcharge de protéines constante peut poser problème. On parle souvent des reins, et c'est justifié. Ils sont sollicités de manière excessive pour éliminer les déchets azotés produits par la dégradation des protéines. À titre d'exemple, une étude de l'Université de Maastricht a montré que sur une période de 6 mois, les personnes suivant un régime hyperprotéiné présentaient une augmentation significative du taux d'urée dans le sang, un indicateur de stress rénal (source : *American Journal of Kidney Diseases*, 2018).
Ensuite, il y a la question des carences. Limiter son alimentation à 100 aliments, même autorisés, est forcément restrictif. Les fibres, les vitamines et les minéraux provenant des fruits et légumes sont souvent en quantité insuffisante. On peut compenser avec des compléments, certes, mais rien ne vaut une alimentation variée et équilibrée. Une recherche de l'INSERM a mis en évidence que les régimes restrictifs augmentent le risque de troubles du comportement alimentaire, notamment chez les jeunes femmes (source : *Revue Française de Nutrition*, 2020).
L'effet yo-yo est également un point central. La restriction calorique et la monotonie alimentaire rendent le régime difficile à suivre sur le long terme. Le corps s'adapte, le métabolisme ralentit, et la reprise de poids devient presque inévitable dès que l'on réintroduit une alimentation normale. Une étude de l'Université Laval au Canada a suivi des personnes ayant suivi divers régimes amaigrissants pendant 5 ans et a constaté que 80% d'entre elles avaient repris plus de poids qu'elles n'en avaient perdu initialement (source : *International Journal of Obesity*, 2016).
Avant de se lancer dans Dukan, il faut peser le pour et le contre, et surtout, consulter un professionnel de santé. Il existe des alternatives bien plus douces et durables pour perdre du poids sainement.
InnovCare soulève des points pertinents. En tant que dermatologue, je suis souvent confronté aux conséquences cutanées de ces régimes restrictifs. La déshydratation, le manque de vitamines et de minéraux peuvent se traduire par une peau sèche, une perte d'élasticité, voire une aggravation de problèmes comme l'eczéma ou le psoriasis. Sans parler de l'impact psychologique et du stress oxydatif lié à ces carences, qui accélèrent le vieillissement cutané. Il est préférable de privilégier une approche globale, avec un suivi médical et une alimentation équilibrée.
Je suis d'accord avec CielRouge94, l'aspect dermatologique est souvent négligé dans ces discussions sur les régimes. On se focalise sur le poids, les chiffres, mais la peau est un organe qui réagit immédiatement au stress et aux carences. Et puis, il y a l'impact sur l'estime de soi, si en plus de ne pas atteindre ses objectifs de perte de poids, on se retrouve avec des problèmes de peau... c'est un cercle vicieux. L'approche globale est vraiment la plus pertinente, avec un accompagnement médical et psychologique si nécessaire.
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Lisbeth, c'est une question importante, vu la popularité de ce régime... et les controverses qu'il suscite. Je vous partage une vidéo d'une diététicienne qui décortique la nouvelle version du régime Dukan, ça peut éclairer pas mal de points.
Sandra FERREIRA, Diététicienne-Nutritionniste et Chroniqueuse TV et Radio, vous parle du nouveau régime DUKAN. #DUKAN ...[/video] À chacun ensuite de faire son propre choix, en connaissance de cause.
La vidéo de Sandra Ferreira est un bon point de départ. Ce qu'il faut comprendre avec Dukan (et d'autres régimes hyperprotéinés), c'est l'impact physiologique à long terme. La perte de poids rapide est indéniable, surtout au début avec la phase d'attaque. Le corps puise dans ses réserves de glycogène, ce qui entraîne une perte d'eau importante, d'où cette impression de résultats immédiats. Mais creusons un peu. Le corps humain a besoin d'un équilibre, et une surcharge de protéines constante peut poser problème. On parle souvent des reins, et c'est justifié. Ils sont sollicités de manière excessive pour éliminer les déchets azotés produits par la dégradation des protéines. À titre d'exemple, une étude de l'Université de Maastricht a montré que sur une période de 6 mois, les personnes suivant un régime hyperprotéiné présentaient une augmentation significative du taux d'urée dans le sang, un indicateur de stress rénal (source : *American Journal of Kidney Diseases*, 2018). Ensuite, il y a la question des carences. Limiter son alimentation à 100 aliments, même autorisés, est forcément restrictif. Les fibres, les vitamines et les minéraux provenant des fruits et légumes sont souvent en quantité insuffisante. On peut compenser avec des compléments, certes, mais rien ne vaut une alimentation variée et équilibrée. Une recherche de l'INSERM a mis en évidence que les régimes restrictifs augmentent le risque de troubles du comportement alimentaire, notamment chez les jeunes femmes (source : *Revue Française de Nutrition*, 2020). L'effet yo-yo est également un point central. La restriction calorique et la monotonie alimentaire rendent le régime difficile à suivre sur le long terme. Le corps s'adapte, le métabolisme ralentit, et la reprise de poids devient presque inévitable dès que l'on réintroduit une alimentation normale. Une étude de l'Université Laval au Canada a suivi des personnes ayant suivi divers régimes amaigrissants pendant 5 ans et a constaté que 80% d'entre elles avaient repris plus de poids qu'elles n'en avaient perdu initialement (source : *International Journal of Obesity*, 2016). Avant de se lancer dans Dukan, il faut peser le pour et le contre, et surtout, consulter un professionnel de santé. Il existe des alternatives bien plus douces et durables pour perdre du poids sainement.
InnovCare soulève des points pertinents. En tant que dermatologue, je suis souvent confronté aux conséquences cutanées de ces régimes restrictifs. La déshydratation, le manque de vitamines et de minéraux peuvent se traduire par une peau sèche, une perte d'élasticité, voire une aggravation de problèmes comme l'eczéma ou le psoriasis. Sans parler de l'impact psychologique et du stress oxydatif lié à ces carences, qui accélèrent le vieillissement cutané. Il est préférable de privilégier une approche globale, avec un suivi médical et une alimentation équilibrée.
Je suis d'accord avec CielRouge94, l'aspect dermatologique est souvent négligé dans ces discussions sur les régimes. On se focalise sur le poids, les chiffres, mais la peau est un organe qui réagit immédiatement au stress et aux carences. Et puis, il y a l'impact sur l'estime de soi, si en plus de ne pas atteindre ses objectifs de perte de poids, on se retrouve avec des problèmes de peau... c'est un cercle vicieux. L'approche globale est vraiment la plus pertinente, avec un accompagnement médical et psychologique si nécessaire.